Anvers

Candidature pour le concours « une frite dans le ventre », organisé par la ville de Bruxelles
Projet non lauréat
“FRITE D’UNION”
Le concept:
Le thème de la « frite », symbole léger et rigolo de la Belgique, est décliné à plusieurs reprises dans le design du fritkot.
Ce thème se retrouve d’abord dans la forme allongée du bâtiment. Ensuite, le bardage, fait d’une succession de lattes verticales ajourées, fait écho au généreux et gourmand contenu du cornet de frites, lui-même représenté en filigrane sur la façade principale.
Le second thème est celui de la réunion des cultures et des communautés grâce au cornet de frites: Comme Bruxelles, le fritkot est ce point de rencontre, l’un des traits d’union entre deux communautés qui ne se parlent pas assez mais qui ont tant de choses en commun et auraient tant de chose à partager en plus d’un simple et délicieux cornet de frites. Le fritkot présente une ouverture à chaque extrémité. Ainsi, deux files identiques se forment, se rencontrent et se mélangent au même point.
Le Bâtiment :
Le fritkot présente un bardage en bois ajouré vertical ; les éléments en bois seront espacés avec des proportions différentes de pleins et de vides, ce qui permettra de donner du mouvement à la façade et de garantir un rendu visuel animé.
Les faces latérales des lattes sont peintes aux couleurs du drapeau belge. Ainsi celui-ci n’est pas mis en évidence de face, mais il se découvre plus subtilement comme par surprise quand on l’approche latéralement. De plus, une membrane d’etancheitè noire est mise en œuvre sur le fond.
Dans la partie basse des façades latérales, le bardage est coupé en forme de cône, comme rappel du fameux cornet des frites.
Au-dessus de la partie de la base du cône, on viendra poser l’enseigne bilingue. L’enseigne est découpée au laser dans les lattes en bois et elle est lisible dans les deux langues grâce à l’effet d’optique de la profondeur de la découpe bardage, car les lettres « e» et « j » qui servent pour la compréhension du message en néerlandais se rajoutent aux autres lettres du mot français « frites », avec une découpe moins profonde.
Le fait que les enseignes se trouvent des deux côtés et que les accès aux commandes soient aux extrémités courtes du bâtiment font en sorte que le fritkot sera facilement adaptable à toute implantation. Il n’y a pas de façade principale ni de façade arrière. L’intégration dans l’environnement urbain est donc optimale.
Aux deux accès, l’éclairage est diffusé depuis des niches placées à côté de l’ouverture prévue pour le comptoir. La lumière sortira, un peu comme depuis un tunnel, pour indiquer clairement l’endroit des commandes. A l’extérieur, un éclairage ponctuel (des spots directionnels dirigés vers le haut) sera placé entre les lattes verticales du bardage assure un effet scénographique quand il fait noir.
A l’intérieur, on retrouvera les équipements techniques pour la friture et le mobilier intégré pour le rangement du matériel. Une importante partie du rangement bas est à destination des poubelles. Deux grands frigos avec congélateur trouvent aussi leur place dans la séquence du plan de travail. L’aménagement est doublé, afin de garantir une autonomie de travail pour chaque accès aux commandes. Entre les deux parties, une porte de service latérale s’ouvre pour le passage des travailleurs et de la marchandise. La porte sera placée à fleur du bardage et donc invisible depuis l’extérieur, une fois celle-ci refermée.
Quand le fritkot est ouvert, des portails en éventail s’ouvrent et se rabattent contre les joues des niches aux endroits des accès. Quand il est fermé par contre, les portails se referment et laissent la place à un bardage continu, qui donne l’effet d’un volume homogène.
La nuit, la fermeture des portails garantit une coque fermée, à l’abri du vandalisme. Il n’est ainsi pas possible d’accéder et de casser les vitres des deux comptoirs ou les autres équipements.
De plus, le fritkot ne sera pas attrayant pour les graffeurs car le bardage en relief et espacé n’offre pas une surface pleine idéale au dessin.
Les techniques :
• Le bardage : du robinier.
Il s’agit d’une essence de bois locale qui appartient donc à une filière durable. Et de plus, tout à fait adapté à un usage extérieur. Dans la partie haute qui dépasse le toit, le bardage est coupé en biais vers l’intérieur. L’eau de pluie ne coulera pas sur la partie visible des lattes, ce qui permet d’éviter toute trace et salissures en façade.
• La descente d’eau de pluie : invisible.
Intégrée à l’intérieur du bâtiment, protégée par un caisson et invisible en façade.
• La toiture : VERTE.
Sur toute la surface du toit, nous prévoyons des bacs modulaires pré-cultivés pour la végétalisation extensive des toitures. Ceux-ci sont faciles d’entretien et démontables si une éventuelle intervention sur l’étanchéité est nécessaire. Le toit vert joue un rôle de régulation thermique du bâtiment et il est surtout agréable à voir depuis les fenêtres des bâtiments avoisinants.

Pour finir : ossature bois, isolation en fibre de bois entre les montants, dalle de sol aussi conçue en bois, et plots de support en béton.
Cette conception permet de creuser très peu dans le sol pour la mise en œuvre des fondations, d’avoir une mise en œuvre rapide et un espace vide en dessous e la dalle pour les installations. Le choix des matériaux ainsi que de la technique constructive reflète donc l’esprit durable du projet.

Parce que le trait d’union, c’est la frite!

Competence
Paysage
Location
Bruxelles
Date
2018
Status
Concours